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 La volupté des nuages | Aaron

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AuteurMessage
Apollinaria T. Ulanov
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Apollinaria T. Ulanov


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Cheeze ! : La volupté des nuages  |   Aaron Sanstitre2i
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La volupté des nuages  |   Aaron Empty
MessageSujet: La volupté des nuages | Aaron   La volupté des nuages  |   Aaron EmptyMar 24 Fév - 0:30

    "La neige envahira tout le continent, suivant une vague de froid intense, jamais je n'aurais imaginé connaître un hiver si rude. La température sera bien en dessous des normales de saison, notamment à Moscou, et Saint-Pétersbourg .. " avait annoncé cette professeur, qui discutait avec un autre professeur, en arpentant les couloirs de l'université, en début de semaine. Elle ne s'était pas trompée, un duvet blanc recouvrait entièrement Moscou. Certains prennent ce temps inhabituel pour une colère des mages ou de la Nature, certains se méfient d'une météo si exceptionnelle, d'autres encore était ravis de ce tapis de flocons éblouissants. Apollinaria faisait partie de ces derniers. La neige lui rappelait son enfance, les années Père Noël, ou la féerie de Noël n'avait pas encore été remplacée par les soucis du monde des plus grands, ces soucis qui accordaient une importance capitale à la perpétuelle incertitude ainsi qu'à la méfiance.
    Le blanc immaculé de cette neige avait un pouvoir attrayant pour la jeune femme, qui n'hésita pas une seconde à se lever à l'aube, histoire de sentir la rosée -gelée- du matin, devant un sublime soleil levant. Un scène aux allures lyriques, qui refletait bien le romantisme permanent d’Anya. Perdue dans ses pensées, à rêver, comme cachée, dans le Parc de l’école. Le temps semblait se dérouler sous ses pieds sans qu'elle n'en ressente la moindre secousse. Les chants mélodieux d’oiseaux la tirèrent des plus profondes pensées. Elle se mit à danser dans la neige, les bras tendus, la tête en arrière. Elle tournait, tournait, tournait, en riant. Le bonheur semblait se résumer à si peu de choses dans des moments comme ceux là. Esquissant un sourire éblouissant et un regard serein, elle paraissait comme apaisée, tirée des soucis quotidiens de la société, comme les devoirs qu’elle avait à rendre pour le lendemain, et qu’elle n’avait toujours pas commencé. Elle avait « autre chose à faire ».
    Apollinaria, qui s’était allongée dans la neige pour former un ange à l’aide de ses jambes et de ses bras, se releva doucement. Elle commençait à frissonner, il était temps de rentrer, histoire de se boire un chocolat chaud, dans les bras d’Eliot, son petit copain.
    Les mains emmitouflées dans ses poches, elle sentait la fraîcheur de l'air frapper son visage. Le panorama était sublime, seuls ses pas crépitaient au contact de la poudre tombée des cîmes enneigées, un silence assourdissant régnait. Silence? Soudain, un bruit sourd, comme lointain et proche à la fois, se faisait entendre. Le regard de la jeune femme passa par trois étapes : de la serenité qu'il dégageait, il passa par une certaine vivacité, aux aguets pour retomber brutalement à un regard soulagé, rieur. La troisième étape fut définie par la découverte de ce bruit, ainsi que par celui qui le produisait. Cette personne n'était autre qu'Aaron, le meilleur ami d’Anya, et par extension, le petit ami de sa meilleure amie, Lou. Elle n'avait pas vu ce jeune homme depuis un certain temps, trop long d'après elle.
    Un épicurisme se reflétait dans l'expression de la demoiselle, elle ne désirait plus du tout rentrer dans Lomonossov et se blottir contre une couverture, devant le brasier d'une cheminée.
    Une entrée fracassante ? Pourquoi pas. Talia, de son second prénom, prit de la neige qu'elle roula dans ses gants, pour transformer cette poignée en boule, telle une orange blanche, architecture qui avait, depuis toujours, fascinée la demoiselle. Une arabesque de son bras lui permit d'avoir assez d'élan pour jeter son oeuvre éphémère, qui percuta la tête d'Aaron, lui laissant une bonne centaine de flocons dispersés dans sa chevelure.
    Apollinaria, qui échappa un rire, tenta de se cacher, à moitié derrière un arbre. Eternelle enfant, avide du spectacle âpre pour son ami de se retrouver enfariner de neige et délicieux à la fois de voir sa réaction. Elle se douterait certainement que cette idée venait de son Anglo-Russe, rares étaient ceux qui avaient l'esprit si .. imaginatif et maladroix. Parce que lancer une boule de neige sur quelqu'un est unique ? Bien sûr que non. Parce que vouloir se cacher derrière un arbre après avoir lancé la boule en question et trébucher, se retrouvant sur le dos, pleine de neige et riant à gorge déployée, c'est du Anya tout 'craché'. Même les yeux fermés, Aaron, qui la connaissait par coeur l'aurait deviné, du moins c'est la réaction qu'afficherait la jeune femme à sa place.
    L'attitude de Maiwenn se calma, au profit d'un sourire amical.

      « Mon Dom Juan préféré ! »


    Comme on renaît de ses cendres, Apollinaria renaîssait depuis qu'elle étudiait à Moscou, depuis qu’elle avait quitté sa vie pompeuse et artificielle de dernière héritière du trône de Russie. Elle apprenait ses cours, quand elle n’avait rien d’autre à faire certes, n’avait plus besoin de rendre des comptes à qui que ce soit, et le plus important aux yeux pétillants de l'adolescente, l'amitié qu'elle liait chaque jour avec des personnes, telles qu’Alexandra par exemple. Aaron était son meilleur ami, et vivre dans la même ville facilitait tellement le contact, ils s’entendaient à merveille, de mieux en mieux, et plus besoin de prendre des vols long-courrier pour se voir l’espace d’une journée. Non, c’était terminé, ils étaient là, ensemble, à Lomonossov. Un plaisir extraordinaire pour les deux amis.

      « La neige est bonne ? »
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La volupté des nuages | Aaron
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